Tout le monde convient que la sécurité alimentaire fait partie intégrante de la sécurité nationale, et constitue un pilier fondamental d’une vie décente et d’une souveraineté nationale digne de ce nom car l’autosuffisance alimentaire procure un sentiment d’indépendance et de fierté.
Raison de plus quand on est un pays à vocation agricole, à l’instar de la Tunisie qui, au vu des circonstances climatiques défavorables, par les temps chauds qui courent, a redoublé d’efforts, en cette année, pour réunir tous les atouts nécessaires afin de réussir la campagne agricole 2023/2024, surtout que la saison qui vient de se terminer a été mauvaise.
En effet, la récolte a été d’un niveau excessivement faible dans la mesure où l’on a annoncé un volume à peine suffisant pour collecter les semences nécessaires et assurer l’ensemencement des surfaces arables et tout mettre en œuvre pour espérer, en cas de pluviométrie valable, une récolte meilleure afin de compenser, un tant soit peu, le manque terrible enregistré jusque-là.
Les choses étant ce qu’elles sont, il faut, désormais, regarder le futur à court et moyen termes et prendre les mesures qui s’imposent en vue d’atteindre l’autosuffisance en blé dur, un objectif en point de mire malgré les conditions défavorables, et ce, en privilégiant les zones de production appropriées et les superficies irriguées, tout en garantissant les besoins des régions en semences.
D’ailleurs, selon les chiffres fournis par l’Office des céréales, il a veillé à collecter 278.000 quintaux de semences sélectionnées auprès des diverses compagnies de production de semences et a prévu de fournir 180.000 autres quintaux.
Et outre la disponibilité des semences, un programme de financement est prévu permettant l’autonomisation des producteurs de céréales et venant en aide aux agriculteurs mis en difficulté par une conjoncture difficile.
C’est dans ce cadre que le ministère de l’Agriculture, en association avec la Banque tunisienne de solidarité (BTS), est déterminé à venir en aide aux petits agriculteurs en mettant à leur disposition une enveloppe évaluée à 17 millions de dinars, sans oublier les facilités quant aux procédures d’octroi et d’accès aux crédits agricoles.
Plus concrètement, on apprend que pour obtenir un crédit saisonnier, il suffit pour tout agriculteur de présenter sa carte d’identité et une attestation d’exploitation de terres agricoles. Résultat de la course, une suite positive est consentie dans des délais records et inespérés jusque-là, à savoir l’obtention du crédit en 5 jours seulement après le dépôt de la demande.
Comme on le constate, tous les atouts matériels, procéduraux et financiers ont été réunis pour que les agriculteurs puissent exercer leurs activités dans des conditions optimales pour les producteurs et, par ricochet, pour les consommateurs.